[Flashback] (Lemon) Why him? [Fletcher/Maximilien]

Messages : 27 Date d'inscription : 01/01/2015

Am I really dead?

Le 27 Septembre 2014, vers 10h

Mes yeux continue de fixer l'horloge accrochée au mur, à droite de la porte. C'est bientôt l'heure de la pause et je n'attends que ça. Une pause, rien qu'une. Je n'ai pas envie d'écouter ce foutu cours de maths ! Mon visage se tourne pour finalement fixer l'extérieur ainsi que les arbres qui sont légèrement agité par le vent, je fronce le nez en essayant d'imaginer les bruits de la nature, puis je ferme les yeux.

- Maximilien, êtes vous encore avec nous?

Je sursaute et regarde tout autour de moi. Mes yeux se posent sur les visages des autres personnes de ma classes qui se moquent de moi, je baisse les yeux , qui sont humides, et me recroqueville sur ma chaise en reniflant de dédain à l'égard des autres élèves. Je n'ai pas envie d'être en cours avec eux, et encore moins de faire des mathématiques. Je fais signe à la professeur de continuer et je continue d'observer l'horloge. La porte s'ouvre subitement, me faisant légèrement sursauter.

- Monsieur Stilinski, vous êtes convoqué chez le directeur Grimford

Je sais que je n'écoute pas depuis le début de la matinée, mais quand même, je suis mort hier, il y a de quoi être plutôt absent, puis il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire ! Je me lève, enfile ma veste et pose mon sac sur mon épaule. Bon, je ne vais pas me plaindre, ça me permet de rater la fin du cours.

Je marche seul en direction du troisième étage, puis de le bureau du meilleur directeur au monde. Je suis déjà mort, qu'est-ce que je risque de plus à rentrer dans le bureau du martyr? Je donne deux grands coups sourds dans la porte massive, et rentre sans demander de réponse. Je ferme la porte derrière moi, croise les bras et fixe le directeur.

- C'est pour quoi? Je sais que je n'écoute pas en cours, mais delà à me convoquer le lendemain de ma mort, je trouve que c'est trop pour rien...

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Le 27 Septembre 2014, 10H00.

Fletcher faisait les cent pas dans son bureau. Il venait de convoquer Maximilien, comme d’habitude. Le garçon était un bon élève… mais il rêvait trop. Pourquoi ne pouvait-il pas rester concentré plus de deux minutes ? Pourquoi ?!

La porte s’ouvrit, alors que le Directeur enfonçait ses ongles dans sa paume. Ne pas craquer, ne pas craquer… Maximilien, son petit Max, ne devait pas se rendre compte de la folie qui l’habitait. À moins qu’il ne soit déjà au courant.

- C’est pour quoi ? Je sais que je n’écoute pas en cours, mais de-là à me convoquer le lendemain de ma mort, je trouve que c’est trop pour rien…

Fletcher ricana ; au moins, l’élève avait le mérite d’être franc. Oh, Max n’avait pas intérêt à le faire craquer. Quand Fletcher craquait c’était… Bizarre. On ne pouvait pas expliquer ; on pouvait juste le ressentir et regarder.

Fletcher s’approcha lentement de son élève -son préféré-, le regardant calmement. Une fois qu’il fut devant Max, il lui prit le menton et l’obligea à lever la tête.

- Tu crois que je te convoquerai pour des choses aussi futiles ? murmura t-il, serrant les dents. Ça, c’est le boulot de Mia.

Le Directeur rapprocha sa tête de celle de son préféré, tiquant. Il devait se contenir. Non, parler de sa mort avait provoqué une fureur inexplicable en lui.

- Parlons-en, de ta mort. Je trouve cette excuse un peu… (Fletcher se rapprocha de Max, le faisant reculer vers le mur.) Un peu, comment dire ? Ah ! oui. Un peu bancale. Tu ne trouves pas ? D’autres se sont adaptés très vite -bien sûr, tu n’es pas les autres. Tu, tu es toi. (Il craquait, et ça se voyait.) Tu n’es qu’une victime, c’est ce que tu penses ? N’est-ce pas ? Tu te dis « Je ne suis qu’une pauvre victime innocente », je me trompe ? Mais tu dois savoir qu’ici, tu n’es pas une victime. Tu, tu ne dois pas te considérer comme un souffre-douleur. (Fletcher posa ses mains sur les joues de Max et se baissa à sa hauteur, le regardant de ses yeux chocolat.) Les autres te trouvent bizarre ? Prouve-leur que tu ne l’es pas. Tu es assez intelligent pour laisser passer les insultes. Et tu es assez sournois pour te venger sans que l’on ne sache que c’est toi. Profite de tout ça ; hm ? Tu, tu vas profiter… de tout ça.

Fletcher ferma les yeux, souffla et essaya de se calmer. Il avait finit par craquer. Il rouvrit les yeux et regarda Max. Il ne voulait pas lui faire peur. Lui, son préféré, celui qu’il était prêt à gâter… Il était la personne -après Agathe- qui comptait le plus pour lui. Enfin, l’une des personnes.

Fletcher lâcha Max et se dirigea vers son bureau. Il posa brutalement ses mains dessus et les laissa trembler ; ça n’allait pas. Vraiment pas.

Messages : 27 Date d'inscription : 01/01/2015

Am I really dead?

Il avait ricané, et ça, ça n'avait pas le don de me rassurer, pas le moins du monde. Le pauvre Fletcher, le pauvre fou Fletcher, n'en pouvait plus, je le voyais. Et dire que dans ma tête c'est "Fletcher" et quand j'ouvre la bouche c'est "monsieur" ou "monsieur le directeur". Jamais je n'avais osé le tutoyer, et encore moins en publique. Tout le monde pensait que quand j'allais le voir dans son bureau, il ne faisait que m'engueuler, je suis un très bon comédien et ma mine déconfite est l'une de celles que je fais le plus.

Soudain je le vois s'approcher, au départ c'est à une distance normale, environs une longueur de bras, mais je me rends vite compte qu'il ne s'arrête pas à cette simple "longueur de bras" pour se rapprocher encore. Trop près, bien trop près. Je sens même son parfum, mais je décide d'ignorer cette information, même si cette odeur pourrait faire tomber n'importe quelles filles. A cette pensées je grimace en imaginant mon directeur en train de tenir la main à une des adolescente.Un goût amer glisse sur ma langue. Le goût de la jalousie. Et ça me surprend moi-même !

- Tu crois que je te convoquerai pour des choses aussi futiles ? murmura t-il, en serrant les dents. Ça, c’est le boulot de Mia.

Je prends soudain une couleur craie, alors pourquoi il m'a convoqué? Pourquoi moi? Qu'est-ce qu'il va me faire? Me frapper? Non! Et pourquoi il sent si bon?! C'est pas possible de penser ça, j'ai beau être bi, Fletcher est mon directeur et ... Oh merde...

- Parlons-en, de ta mort. Je trouve cette excuse un peu… Fletcher se rapproche de moi, me faisant reculer vers le mur. Un peu, comment dire ? Ah ! oui. Un peu bancale. Tu ne trouves pas ? D’autres se sont adaptés très vite -bien sûr, tu n’es pas les autres. Tu, tu es toi. Tu n’es qu’une victime, c’est ce que tu penses ? N’est-ce pas ? Tu te dis « Je ne suis qu’une pauvre victime innocente », je me trompe ? (Oui Fletcher tu te trompe, la colère commence doucement à monter) Mais tu dois savoir qu’ici, tu n’es pas une victime. Tu, tu ne dois pas te considérer comme un souffre-douleur. (Fletcher pose ses mains sur mes joues et se baisse à ma hauteur, me regardant.) Les autres te trouvent bizarre ? Prouve-leur que tu ne l’es pas. Tu es assez intelligent pour laisser passer les insultes. Et tu es assez sournois pour te venger sans que l’on ne sache que c’est toi. Profite de tout ça ; hm ? Tu, tu vas profiter… de tout ça.

Tout ça... Il avait faux, pour beaucoup il a faux et ça ne fait que m'énerver encore plus. Je n'aime pas être décris comme une bête de foire, de donner ses émotions et son caractère, en omettant mes défauts. Je ne suis presque que défauts ! Et en plus je sais dire ce que je pense ! Sauf là. Là, ma voix se coince dans ma gorge serrée. Fletcher ferme les yeux et souffle, comme pour se détendre. J'avais raison, il devenait fou, il a fini par craquer.

Il s'écarte de moi, et j'ai l'impression de pouvoir respirer de nouveau. La tension est tellement montée, qu'en étant aussi proche, c'est comme un étau qui s'amuse à m'étrangler. Je grimace en passant une main sur mes joues qui me paraissent incandescentes. Pendant que presque inconsciemment je ferme la porte à clé, vu qu'elle me rentre dans le dos, autant faire un truc utile. Un coup sur le bureau en face de moi me fait sursauter alors je relève la tête vers Fletcher qui a abattu ses poings sur la surface en bois.

- Adapter, je veux bien m'adapter! Mais c'est pas facile d'être rayé de la liste des vivants, puis aller en cours 5h après ! Il y en a d'autres comme moi?! Merveilleux, j'en suis ravi! (je me rapproche dangereusement de son dos. Et écoute moi bien ! Je ne suis pas une victime, ni même un souffre-douleur ! Je ne me suis jamais considéré comme tel ! Alors ne me fais surtout pas croire que tu comprends le vide énorme que je ressens ! Je ne suis plus qu'une coquille vide ! Je suis bizarre, et c'est normal ! Et je ne suis pas sournois ! Me venger ne fera que me rabaisser à leur niveau !

Mon poing fermé s'abat sur le bureau, où les mains de Fletcher sont depuis un bon bout de temps. Ses mains tremblent, va-t-il m'en coller une pour tout ce que je viens de hurler? La peur et l'inquiet s'insinue en moi comme l'auraait fait des glaives entre mes cottes.

- Flet... Monsieur, qu'est-ce qu'il vous arrive? Vous allez bien?!

Quel crétin, NON ça va pas bien ! Presque instinctivement, je pose une de mes mains sur la sienne, le regardant, sans m'en rendre compte.

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